La course de 20 tours sur le circuit portugais de Portimao a été une manche au déroulement classique, avec au maximum cinq pilotes dans le groupe de tête, mais qui a vu le sacre de Kenan Sofuoglu.
Celui-ci a fait une remontée tardive vers le groupe de tête. Il était en effet plus important pour lui de finir sur ses roues afin d'assurer les points au classement général que de gagner cette course. Au final, il monte sur la deuxième marche du podium de cette épreuve.
Kenan est un pilote d'exception et c'est maitenant une légende du WSS. Il enregistre en effet à son palmarès le plus grand nombre de victoires de toute l'histoire du WSS. Cette saison, grâce à sa Ninja ZX-6R et au Team Lorenzini, il est monté à de nombreuses reprises sur le podium et 4 fois sur sa plus haute marche. Il a donc suivit les traces d'Andrew Pitt, son ancien coéquipier, champion du monde WSS sur Kawasaki en 2001.
La carrière de ce pilote est tout simplement remarquable : 3 titres mondiaux (2007, 2010 et 2012), 48 podiums sur 68 courses et un total de 21 victoires! Il est intéressant de noter que 4 de ces victoires et 9 de ces podiums sont attribuables à sa saison sur Kawasaki Ninja ZX-6R.
Kenan Sofuoglu : «Nous savions que nous n'avions pas besoin de gagner la course au Portugal pour remporter le titre. Nous avons eu quelques soucis avec les réglages de la mamoto hier, mais nous étions en bonne forme aujourd'hui et j'ai pu prendre la tête. J'ai fait quelques erreurs, et j’ai perdu des places. Je savais que je pouvais ne finir que quatrième, mais dans les deux derniers tours j'ai pensé que je pourrais essayer de monter sur le podium et, au final, je termine deuxième. Parfois, dans la course, je pensais que j'étais déjà champion du monde, alors je me demandais pourquoi je devais prendre plus de risques, donc je faisais attention, surtout dans le dernier tour, à ne pas attaquer Cluzel. C'était génial de remporter le titre avec Kawasaki, mais cela n'a pas été une année facile pour nous. Ma blessure du genou nous a causé du tort mais nous avons gagné le titre et je suis très heureux de l'avoir fait avec Kawasaki. Je suis très heureux pour Kawasaki et Lorenzini. Il est difficile de comparer les championnats les uns par rapport aux autres mais, à un moment donné, cette saison, j'ai eu très peur parce que j'ai joué un peu de malchance. Mais les deux dernières courses que je connaissais bien m’ont permis remporter le titre sans faute dans les derniers tours. Gagner des courses m'apporte de la confiance. Remporter le titre dès la première année avec Kawasaki me rend très heureux. "